Il n'y a plus de musée d'histoire à Saint-Malo ?
Mais si, il en reste un !
Le petit musée des Terres-Neuvas, rue Anita Conti, à proximité de Notre-Dame des Grèves. Installé dans des locaux municipaux depuis 2010, il est géré par une équipe de bénévoles qui semble conséquente.
Ce n'est pas un professionnel de la médiation qui nous accueille mais c'est un passionné qui a vécu la pêche à Terre-Neuve dans les années 70.
Le site est rempli de beaucoup de documents (maquetttes, objets, cartes, textes, mises en scène avec des mannequins. On peut regretter que la mairie n'accorde pas un local plus adapté et plus vaste pour abriter cette riche collection.
La visite guidée est un peu décousue mais notre guide est très intéressant. Une visite un peu plus structurée, pour bien comprendre les périodes successives, serait un plus. Une visite adaptée aux famille également mais cela existe peut-être !
La visite complète (visite + visionnage de films) durent 2 heures. C'est long. Pourquoi ne pas laisser les visionnages en option libre avec un déclenchement automatique ?
Ces quelques statuettes nous rappellent que les hommes et les femmes de cette époque étaient très croyants, voire superstitieux. Chaque marin embarquait dans son coffre une statue de la Vierge pour le protéger. Chaque femme priait constamment pour le retour de son mari.
Tout de suite, on se rend compte que la visite n'est pas du tout adaptée aux enfants. La plupart des objets sont contenus dans des vitrines assez hautes et n'offrent aucun attrait pour les jeunes enfants. Les bateaux sont enfermés dans des vitrines et seul un Doris original posé sur le sol peut présenter un intérêt.
J'ai fait la visite avec une famille et constaté assez vite qu'une petite fille s'ennuyait ferme. Je lui ai proposé de dessiner une morue pour l'occuper. Sa grande soeur a fait de même. Sympas, non ?
La morue est finalement peu présente dans le musée (on la découvre seulement à la fin, lors des visionnages de films). J'aurais aimé voir un panneau avec des photos et des explications sur la vie de ces poissons et leur importance dans notre alimentation au fil de l'histoire.
Parce que la grande question qu'on entend souvent en visite guidée c'est "Mais pourquoi ils se cassaient la tête à aller si loin chercher du poisson ?" La raison en est l'abondance folle de morue et la ressource insuffisante en France (si si !) pour notamment nourrir la population aux nombreux jours sans viande !
Sur cette photo, c'est toute la grande histoire de Saint-Malo qui s'affiche avec ses noms qui résonnent fort pour tout malouin : Victor Pleven, les chantiers Gautier...
Ci-dessous, une représentation assez effrayante de la pêche à la morue au temps des voiliers ! Une toile de Louis Garneray, il me semble.
Le vocabulaire rencontré dans le musée vous invite au voyage dans ce monde particulier :
"épissure, boette, turlutte, chaudrette, etc".
Ainsi, la chaudrette est un filet garni de viande de cheval avariée, utilisée pour pêcher des bulots afin de servir de boette (apât).
Je ne connaissais pas cette carte de Saint-Malo. Elle représente le port et ses environs autour de 1900. On voit notamment qu'on a (enfin !) commencé à construire le port à flot et on peut remarquer la présence de 2 écluses qui n'ont pas encore reçu leur porte d'autant que le port n'est pas encore fermé complètement. C'est seulement en 1931 qu'une écluse sera mise en fonctionnement, la deuxième étant transformée en forme de radoub.
Le musée est ouvert au public le mardi et le samedi de 14h à 17h30
Tarif : 6 €
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