Voici la première image qui apparaît quand on recherche sur Google "Covid 19" :
En y regardant de plus près, on ne peut que s'extasier sur une telle oeuvre de la nature ! Beauté et harmonie se dégagent de cette sphère parfaite...
Mais bref, ce n'est pas le sujet du jour ! Le sujet, c'est le 3ème confinement qui nous attend, à plus ou moins brève échéance. On en parle ?
Trois c'est trop ...
Trois, c'est trop. J'ai l'impression que tout le monde est d'accord avec ça. Même si on voit bien que les confinements successifs ne sont pas vécus de la même façon selon les situations personnelles, ils restent majoritairement des moments traumatisants.
Comment accepter ce troisième confinement ? Comment rester objectif et serein ? Comment admettre que c'est la seule arme efficace contre le virus en attendant d'être tous protégés par un vaccin ?
Je prends mon cas particulier (qui n'intéresse que moi, j'en conviens mais c'est un exemple que je connais) : Guide conférencière indépendante, j'ai un emploi
alimentaire à côté que je comptais bien abandonner en 2022 afin d'accompagner le développement croissant de Balades Armoricaines. Or, actuellement, l'activité de guidage est très réduite (heureusement, j'ai une clientèle locale et les touristes parisiens qui viennent quand même sur la
côte).
C'est donc grâce à mon emploi alimentaire que je dois d'être à l'abri de la banqueroute ou de la
réorientation professionnelle comme malheureusement beaucoup de collègues guides. Ce n'est pas très facile à vivre. Quand on a un métier de passion comme celui de guide conférencière, tous les
autres jobs ont un goût d'ennui, c'est comme ça.
Crève-coeur
Envisager un troisième arrêt total d'activité pour Balades Armoricaines, c'est un crève-coeur. Quelle autre expression utiliser ? "Crève-coeur" : grande douleur
psychologique mêlée de dépit. J'aime beaucoup ce mot très imagé et tellement pertinent en ce moment. Je suis certaine qu'il est actuellement très utilisé (sourire).
En effet, quand on est "habité" par son métier, quand on le vit 24h/24h en passant beaucoup de temps à lire, à faire des recherches documentaires, des repérages sur le terrain, puis en partageant le résultat à nos visiteurs dont on savoure le plaisir, voire l'étonnement, on se retrouve le coeur meurtri avec un sentiment d'inutilité et de vacuité.
(Beaucoup doivent se retrouver dans cet état d'esprit). Alors, en temps de confinement, on garde la partie recherches documentaires mais les déplacements sur le terrain sont quasi impossibles et bien sûr, le partage n'a pas lieu alors qu'il est la finalité de tout le reste.
Winshluss, Comme un oignon, 2001
Galerie GP & N Vallois, Paris
Alors on fait quoi ?
Eh bien, je crois qu'il y a plusieurs choses à faire absolument :
- s'extraire des fake news et théories complotistes pour se préserver au maximum des ondes négatives qui nous envahissent.
- se retrouver une âme d'enfant en s'extasiant sur un maximum de choses, pour se charger en ondes positives.
- maintenir les liens, plus que jamais, avec les personnes qui comptent pour nous, par tous les moyens possibles (pourquoi ne pas se mettre à envoyer des cartes postales par exemple ?).
- accepter ce qui vient et qu'on ne peut pas changer individuellement (comme ce 3ème confinement) et apprendre par coeur cette pensée de Marc-Aurèle :
"Tout ce qui arrive ou bien arrive de telle sorte que tu peux naturellement le supporter ou bien que tu ne peux pas naturellement le supporter. Si donc il t'arrive ce que tu ne peux pas naturellement supporter, ne maugrée pas, car cela passera en se dissolvant. Souviens-toi cependant que tu peux naturellement supporter tout ce que ton opinion est à même de rendre supportable et tolérable, si tu te représentes qu'il est de ton intérêt ou de ton devoir d'en décider ainsi."
Marc-Aurèle, Pensées pour moi-même, Manuel d'Epictète,
Garnier Flammarion, Paris, 1964
Damien Hirst, Butterfly Rainbow, 2020
Oeuvre créée le 20 avril 2020 pour soutenir les soignants dans leur lutte contre la Covid-19.
L'année 2021 ne va pas être facile, on l'a bien compris. Ce virus nous dépasse, les décisions prises pour le combattre également. On peut penser ce qu'on veut de la politique sanitaire mise en place ; on peut critiquer à l'envi. Je préfère de loin accepter le packaging et mobiliser mon énergie pour traverser tout ça au mieux, en gardant le sourire.
C'est pourquoi je vous donne rendez-vous .... après :)
AIG (26/01/2021)
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